
La citation du mois (Historique) "Nous autres, civilisations, savons désormais que nous sommes mortelles." Paul Valéry |
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Eviter les pièges de la pensée : Les biais cognitifs
Biais de confirmation d'hypothèse
Le biais de confirmation d'hypothèse (ou biais de confirmation) est la tendance naturelle qu'ont les êtres humains à privilégier les informations qui confortent leurs préjugés, leurs idées reçues, leurs convictions, leurs hypothèses.
Exemple : un climato-sceptique qui s'appuie sur 4 jours de froid en mai pour remettre en cause toutes les études scientifiques qui mettent en évidence le réchauffement climatique lié à l'activité humaine.
Ce biais cognitif consiste à accorder plus de poids aux preuves qui confirment les croyances de départ. Il contribue donc à un excès de confiance dans celles-ci et à les renforcer, même devant des preuves qui les infirment. Ce mode de raisonnement peut conduire à des désastres lorsqu'il est mis en oeuvre dans les domaines militaires, politiques, économiques, sociaux.
Il se manifeste par :
- la non vérification de la véracité des informations reçues,
- leur interprétation de manière biaisée, notamment par des illusions de corrélation entre plusieurs évènements perçus à tort comme étant liés ou associés,
- une interprétation des preuves qui s'avèrent équivoques ou ambigües pour ses propres hypothèses,
- le fait d'accorder moins de poids aux autres hypothèses pouvant être à l'origine de ces informations équivoques ou ambigües,
- la mémorisation de manière sélective des informations qui confirment ses propres convictions,
- l'attitude consistant à ne lire ou n'écouter que des sources d'information qui confortent leurs convictions (ne jamais lire le Figaro si l'on est de gauche, ne jamais lire de livres qui argumentent contre ses convictions religieuses),
- la persévérance dans ses croyances (persévérance de conviction) mêmes si les arguments qui les sous-tendent ont été démontrés comme étant faux,
- le fait d'accorder une plus grande importance à la première information rencontrée, celle qui est à l'origine de ses convictions (effet de primauté irrationnelle).
Différentes hypothèses ont été avancées pour expliquer cette tendance à évaluer les informations d'une manière unilatérale qui met l'accent sur une possibilité unique (les croyances actuelles des individus) et qui ignore les alternatives :
- le rôle du désir dans la pensée,
- les limitations de la capacité humaine à traiter les informations perçues,
- le risque de se retrouver dans l'erreur si l'on adopte une démarche neutre ou scientifique.
>>> Citation :
"Le journaliste moyen qui vous pose une question n'écoute pas votre réponse: il écoute son préjugé."
Charles Dantzig - Dictionnaire égoïste de la littérature française, 2005
>>> Sources
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