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Le dictionnaire de politique


Capitalisme vert


"Le capitalisme vert, c'est la continuation d'un système qui dans son principe est destructeur de l'environnement et qui, dans sa dernière phase, s'est traduit par une expansion extraordinaire des inégalités. C'est seulement une construction et un habillage idéologique pour faire croire que l'on peut évoluer par rapport à l'environnement sans changer les déterminants fondamentaux de nos régulations sociales, de notre système économique et de la répartition des pouvoirs dans cette société."
Hervé Kempf - 2009


Définition de capitalisme vert


En l'absence de définition précise, le "capitalisme vert" peut s'entendre comme un système économique de forme capitaliste qui respecte le rythme de renouvellement des ressources et le fonctionnement de la biosphère.

Il peut prendre la forme d'investissements de capitaux dans des secteurs de l'économie dits "verts" ou "propres" et s'avérer très rentable. Mais il ne constitue qu'une proportion très limitée du capitalisme dans son ensemble.

Exemples de productions ou secteurs d'activité présentés comme faisant partie du capitalisme vert :
  • production utilisant des produits recyclables,
  • la gestion des déchets,
  • les biocarburants,
  • l'énergie éolienne,
  • l'énergie solaire,
  • les voitures électriques,
  • la bio-agriculture,
  • etc.

Le développement d'une "production verte" peut être la conséquence de :
  • la prise de conscience des enjeux environnementaux par les consommateurs, incitant les entreprises à réorienter leur production,
  • incitations fiscales,
  • contraintes réglementaires qui peuvent obliger à produire "vert",
  • l'intégration progressive d'une nouvelle éthique de production dans les valeurs des entreprises.

Les détracteurs du "capitalisme vert" considèrent que, par nature, le capitalisme implique une croissance continue de la production, ce qui est en contradiction avec le respect des limites de ressources disponibles. En conséquence, pour eux, le capitalisme dans son ensemble ne pourra jamais être "vert". De plus, l'important pour le capitalisme est de produire au moindre coût, ce qui s'oppose au fait que produire en respectant l'environnement est, en général, plus onéreux.

Le domaine de l'énergie est souvent mis en avant pour montrer que les efforts faits pour économiser l'énergie ou avoir des moteurs plus efficaces n'induisent qu'une économie relative d'énergie, tandis que le volume global de la production ou la consommation de carburant continue d'augmenter.
    "... une diminution drastique de la consommation d'énergie dans les pays développés est une condition sine qua non pour que le possible permette de réaliser le nécessaire, et cette diminution implique à son tour une certaine réduction de la production ainsi que du transport de matière. Or celle-ci est totalement incompatible avec les lois du capitalisme. D'une certaine manière, on pourrait dire que l'obstacle de l'accumulation est encore plus important que celui du profit."
    Daniel Tanuro - L'impossible capitalisme vert - 2012

Publié le 27 juin 2012



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