La Toupie 
 
Site sans publicité, ni cookies, ni IA
 
L'abus d'images animées est dangereux pour le cerveau
(Les objets temporels)




Un banal contrôle routier révèle un secret d'Etat impliquant le...

La citation du mois
(Historique)
"Le leader populiste dénonce toujours un système dont il est lui-même issu."
Matthieu Suquière
Qui sommes-nous ?
Questions/Réponses
Contact
Contribuer à La Toupie
  La Toupie  >  Biographies   >  Simone Weil

"Toupinoscope"
Les biographies de la Toupie


Simone Weil

Philosophe, humaniste et militante politique française
1909 - 1943



Ne pas confondre avec Simone Veil (1927-2017), femme politique française.


Biographie de Simone Weil

Née à Paris dans une famille d'origine juive, mais de parents agnostiques, Simone Weil est la soeur cadette du mathématicien André Weil (1906-1998). Etudiante très douée, elle prépare l'Ecole normale supérieure au Lycée Henri IV où elle est l'élève du philosophe Alain qui devient son maître à penser. Elle obtient l'agrégation de philosophie en 1931. De santé fragile, elle souffre aussi de fortes migraines qui l'empêchent souvent de travailler

Enseignante en province, Simone Weil participe, durant l'entre-deux-guerres, aux combats sociaux et syndicaux. Bien que critique envers le marxisme, elle se situe de manière résolue au côté du monde ouvrier. En 1932, sa rencontre avec Boris Souvarine (1895-1984), militant communiste hostile à Staline, la conforte dans son opposition politique à la bourgeoisie ainsi qu'au stalinisme. Elle passe quelques semaines en Allemagne pour tenter de comprendre la montée de l'hitlérisme. A son retour, elle écrit plusieurs articles très lucides pour exprimer ce qu'il risque de survenir.

Simone Weil rédige en 1934 son oeuvre majeure, Réflexions sur les causes de la liberté et de l'oppression sociale, qui ne sera publiée qu'en 1955 dans "Oppression et liberté". Elle y présente une vision pessimiste de l'avenir de la société, du progrès, de la Révolution, concluant par : "il semblerait que l'homme naisse esclave, et que la servitude soit sa condition propre".

En 1934-1935, mettant entre parenthèses sa carrière d'enseignante, elle décide d'expérimenter la condition ouvrière en travaillant dans plusieurs usines. Elle doit abandonner ce projet pour des raisons de santé, mais consigne ses impressions dans son Journal d'usine. Elle reprend sa carrière d'enseignante, mais reverse une partie de son salaire de professeur à la Caisse de Solidarité des mineurs, ne gardant que le strict nécessaire pour subsister.

Pendant la guerre d'Espagne, en 1936, Simone Weil s'engage dans la camp des républicains et des anarchistes après le coup d'État du général Franco, mais blessée accidentellement, elle doit bientôt rentrer en France.

Sur le plan religieux, Simone Weil se considère comme une mystique chrétienne. Elle n'adhère pas explicitement au christianisme, mais écrit "J'ai eu soudain la certitude que le christianisme est par excellence la religion des esclaves, que les esclaves ne peuvent pas ne pas y adhérer, et moi parmi les autres." Elle s'intéresse aussi à l'hindouisme, au bouddhisme ainsi qu'aux religions des Antiquités égyptienne et grecque.

L'occupation allemande de la Seconde Guerre mondiale mettant sa famille en danger, elle se réfugie avec elle à Marseille. Elle publie dans la revue littéraire Les Cahiers du Sud sous le pseudonyme d'Emile Novis, anagramme de son nom. Après avoir émigré aux Etats-Unis avec ses parents, elle rejoint la France Libre du général de Gaulle à Londres où elle travaille comme rédactrice. Intransigeante, elle ne s'entend pas avec les gaullistes et retourne en France en juillet 1943. Atteinte de tuberculose, elle doit bientôt retourner en Angleterre et meurt le mois suivant au sanatorium d'Ashford.

A l'exception de Réflexions sur les causes de la liberté et de l'oppression sociale, tous les textes publiés sous le nom de Simone Weil le seront après sa mort.

Quelques oeuvres :
  • Réflexions sur la guerre (1933, revue La Critique sociale),
  • Carnet de bord (1933-1934),
  • Un soulèvement prolétarien à Florence au XIVe siècle (1934, revue La Critique sociale),
  • Réflexions sur les causes de la liberté et de l'oppression sociale (1934, revue "La révolution prolétarienne"),
  • La Condition ouvrière (1937),
  • Quelques réflexions sur les origines de l'hitlérisme (1939),
  • Note sur la suppression générale des partis politiques (1940)
  • La Pesanteur et la Grâce (1940-1942),
  • Cahiers (1940-1942),
  • Intuitions pré-chrétiennes (1941-1942),
  • L'Enracinement (1943).


Accueil    Biographies    Haut de page    Contact   Licence CC