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L'après-sarkozysme


Coup de blues ou "coup de com" ?




Le 24 janvier et les jours suivants, les médias se focalisent sur les petites phases "en off" de Nicolas Sarkozy. Notamment celle-ci : "En cas d'échec, j'arrête la politique. Oui, c'est une certitude."

On ne peut que lui souhaiter de couler des jours heureux entre Carla et sa fille après les élections présidentielles. Le partisan de la suppression des 35h envisage même, pour lui, la semaine de 3 jours. Ainsi, "commencer mes semaines le mardi et les finir le jeudi soir !" n'est pas forcément contradictoire avec son souhait énoncé en novembre 2011, "Moi aussi, dans le futur, je voudrais gagner de l'argent". Nicolas Sarkozy a-t-il changé de slogan : "Travailler moins et gagner plus".

L'évocation de sa défaite et ses confessions à des journalistes censés les garder pour eux est-il le signe de désarroi ou de lassitude d'un président qui aurait compris que les Français ne veulent plus de lui ? Que sa défaite est inéluctable ? "Game over" écrit un internaute. On voudrait le croire. C'est aussi ce que semble déjà avoir compris et anticipé de riches français toujours plus nombreux à s'installer en Suisse pour échapper aux hausses d'impôts prêtées à la gauche.

Ces "confessions" ne constituent-elles pas plutôt une tactique de campagne, pour ne pas parler de manipulation de l'opinion. Un coup médiatique pour que les caméras soient à nouveau braquer sur lui dans ce "faux plat" avant la campagne électorale, où il est trop tard pour reculer et trop tôt pour se déclarer. Un coup médiatique afin d'attendrir cette opinion publique qui rejette son bilan désastreux ! Pour qu'elle lui dise "Reste Nicolas, tu nous manquerais trop !".

Pendant ce temps, à l'UMP on s'impatiente, désireux d'en découdre avec la gauche, tandis que son courant le plus à droite, la Droite populaire, chasse sur les terres du Front National. En cas de déroute de l'UMP, les membres de la droite populaire trouveront facilement asile dans le parti de Marine Le Pen.

Finalement, avec ces "confidences", Nicola Sarkozy ne fait que profiter de l'extrême personnalisation de l'élection présidentielle, caractéristique de la Ve République. Ses adversaires en usent aussi. Mais au bout du compte, c'est l'Assemblée nationale qui aura le dernier mot. On a déjà vu qu'en cas de cohabitation, le poste de Président de la République perd de sa grandeur "quasi-monarchique".

Affaire à suivre...


Pierre Tourev, 26/01/2012




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