La Toupie 
 
Site sans publicité, ni cookies, ni IA
 
L'abus d'images animées est dangereux pour le cerveau
(Les objets temporels)



On en parle
(Boycott)


Un banal contrôle routier révèle un secret d'Etat impliquant le...

La citation du mois
(Historique)
"Le leader populiste dénonce toujours un système dont il est lui-même issu."
Matthieu Suquière
Qui sommes-nous ?
Questions/Réponses
Contact
Contribuer à La Toupie
  La Toupie  >  Dictionnaire  >  Amnistie

"Toupictionnaire" :
Le dictionnaire de politique


Amnistie


"Amnistie : acte par lequel les souverains pardonnent le plus souvent les injustices qu'ils ont commises."
Pierre Véron - 1831-1900 - Le carnaval du dictionnaire, 1874


Définition d'amnistie


Etymologie : du grec ancien amnestia, oubli, pardon, composé du préfixe privatif a- et de mnestia mémoire.

Etymologiquement une amnistie est un pardon collectif accordé par le souverain.

En droit pénal, une amnistie est un acte du pouvoir législatif qui arrête les poursuites et annule les condamnations relatives à un crime, un délit ou une contravention de droit commun ou politique, commis pendant une période donnée. Elle en supprime leurs conséquences pénales sans toutefois faire disparaître les faits matériels ni supprimer leurs conséquences civiles. Il devient alors interdit sous peine de sanction de rechercher ou d'évoquer les fautes amnistiées.

Forme de pardon ou de magnanimité légale, l'amnistie est une promesse d'immunité par rapport à la loi normalement applicable, par exemple lorsqu'il devient trop onéreux financièrement ou politiquement d'appliquer les sanctions.

Synonymes : absolution, grâce, rémission.

En France, l'amnistie est réservée au pouvoir législatif (article 34 de la Constitution). Il ne faut pas la confondre avec la grâce présidentielle.

Dans les traités de paix ou à l'issue d'un conflit ou d'une guerre civile, les amnisties sont des mesures d'apaisement qui ont pour but d'empêcher que la recherche et la poursuite de coupables ne rallument de nouvelles hostilités.

Exemples :
  • amnistie des communards en 1880 qui permet aux déportés de revenir en France.
  • amnisties pour les faits de collaboration en 1951 et 1953.
  • amnisties pour les crimes commis pendant la guerre d'Algérie dans les Accords d'Evian en 1962, puis en 1966, 1968 et 1982.
  • amnistie des violences commises par les indépendantistes en Nouvelle-Calédonie dans les années 1980.

Publié le 18 mai 2012



Accueil     Dictionnaire     Haut de page     Contact   Licence CC