Présentation de l'éditeur :

Alors que les lois anti-immigration s'empilent, durcissant chaque fois un peu plus les conditions des travailleur·ses migrant·es, la main-d'oeuvre étrangère s'avère pourtant toujours aussi indispensable dans de nombreux secteurs (BTP, restauration, nettoyage, travail à domicile, etc.). Le recours à ce "travail migrant" se fait au travers d'une variété de statuts, légaux ou non, qui permettent la mise au travail des personnes migrantes dans des conditions moins favorables et plus intensives que celles qui ont cours sur le marché du travail français. Travailleurs et travailleuses "sans-papiers", "temporaires" ou "détaché·es" : le recours au travail migrant apparaît bien comme une modalité particulière de mise en oeuvre d'une forme de "délocalisation", à ceci près qu'elle s'exerce "sur place".

Daniel Veron montre comment cette surexploitation des travailleur·ses migrant·es s'affirme comme l'un des outils cruciaux d'une dégradation générale des conditions de travail. Dès lors, le seul horizon pour déjouer la pression à la baisse sur les salaires et les conditions de travail ne peut passer que par la lutte pour l'égalité des droits de toutes et tous.

"Et l'on ressort de cette lecture convaincu que ce n'est pas en leur ôtant encore plus de droits que l'on va améliorer le sort des autochtones, tout au contraire."
Igor Martinache – Alternatives économiques, n°448-449, Juillet-Août 2024


Définition d'immigration




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