Nouvel appel solennel,
signé par plus de 11 000 scientifiques

Il y a deux ans plus de 15.000 scientifiques de 184 pays signaient un appel pour alerter sur la dégradation de l'environnement. Aujourd'hui ils sont quelques 11.000. Faut-il voir là un essoufflement ?

Quoi qu'il en soit les appels, les alertes, se suivent et se ressemblent. On prend le précédent, on change quelques trucs, quelques virgules, pour ça l'informatique c'est fantastique. Bref parions que celui-ci ne sera pas non plus le dernier.

Cet énième appel commence ainsi : "Les scientifiques ont l'obligation morale d'avertir clairement l'humanité de toute menace catastrophique et de la dire telle qu'elle est". C'est déjà bien qu'il y en ait certains qui voient où est leur devoir moral. Et à la fin, les scientifiques se disent "prêts à aider les décideurs dans une transition juste vers un avenir durable et équitable (...) "
Donc rien de nouveau sous le soleil, vive la sacro-sainte Transition !

Et pas un seul pour nous dire que les carottes sont cuites, du moins pour le dire comme ça et publiquement. Ben non, il y a des choses qu'il ne faut pas dire, ou alors pas trop fort. Et bien sûr, pour nous dire que c'est la fin des haricots, nous ne trouverons non plus personne du côté de tous ces tartuffes qui tous les jours nous parlent et nous donnent des leçons d'écologie. N'oublions pas non plus cet appel des 200 pipôles l'an dernier. "Il n'est pas trop tard" qu'ils disaient ! Vive donc la positive-attitude !

Que voulez-vous, faut comprendre aussi, les YACA et les FAUCON ça c'est facile ! C'est aussi facile que de signer des appels, des pétitions, des accords, que de faire des promesses, que d'écrire des chansons, des articles, des bouquins, des commentaires et blablabla.
Par contre accepter l'idée que la fête se termine, que cette fin sera douloureuse, ça c'est une autre paire de manches. C'est comme se remettre en question et changer ses comportements, ça non plus c'est pas facile !

Faut comprendre ... c'est pas facile de renoncer à l'avion, pour ses petits week-ends à Rome, pour aller faire caca à l'autre bout de la planète, pour pas cher en plus ! Comment imaginer réduire ses déplacements et se passer de la sacro-sainte Bagnole, et devoir marcher à pied, au mieux avec un peu de chance se déplacer à vélo, ou à dos d'âne ? C'est pourtant pas les bourricots qui manquent. Et comment faire sans la "modernité", sans nos si merveilleuses innovations à la con ? Eh oui ! Comment ferions-nous, ne serait-ce que sans le chauffage moderne ? Difficile d'imaginer revenir aux gros pulls et aux caleçons en hiver, de devoir bouger pour ne pas avoir trop froid, de devoir se serrer pour se tenir chaud.

Et pourtant, nous aurions tout à gagner dans ce monde-là. Déjà, bouger c'est bon pour la ligne, pour la santé (bougez, éliminez !) Et puis collé-serré, ça crée des liens (moins de biens plus de liens). Et avec le gros caleçon, ça ne devrait pas en rajouter au désastre démographique, du moins logiquement. De toute manière ce problème-là, qui obsède tant les malthusiens et autres dénatalistes, se règlera de lui-même. Le froid, le chaud, les maladies etc. Les malthusiens seront alors capables de nous dire d'enlever le caleçon.