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 Parole
de Toupinaute


Divorce !

Le PRAFISME n'est pas seulement
une forme de JE-M'EN-FOUTISME


(Ce texte est extrait du forum des Toupinautes, fermé depuis le 18/02/2021)


Le PRAFISME n'est pas seulement une forme de JE-M'EN-FOUTISME.
De tout temps ont existé des gens qui n'en avaient "rien à foutre" de la politique. Pas que de la politique d'ailleurs, bien souvent de tout.
Ainsi le Prafisme semble plutôt être un phénomène de fuite devant une situation devenue trop difficile à supporter (à vivre). Pour mieux comprendre je conseille de lire le biologiste Henri Laborit (Éloge de la fuite).

Le Prafisme serait donc une sorte de divorce. Un citoyen autrefois impliqué, plus ou moins comme partout, mais qui toutefois s'intéressait sérieusement et parfois même aimait la politique, a un jour décidé de s'en détourner, de s'en séparer. Désormais il ne l'aime PLUS, elle ne l'intéresse PLUS, il ne la supporte PLUS ! Après tout, il n'y a pas que la politique dans la vie !
Ce phénomène se retrouve dans le syndicalisme, le monde associatif, et pour n'importe quelle passion. Mais ce nouveau mot, PRAFISME, ne sert qu'à désigner le divorce de la politique.

Comme dans tout divorce, ça se passe plus ou moins bien. Selon les raisons, et puis comme le dit très bien Pierre Tourev. .. "Chaque individu est un cas singulier" il nous faut effectivement tenir compte de "ce que vit réellement concrètement un individu"... de "sa situation particulière, sa vie personnelle, son histoire professionnelle, le hasard heureux ou malheureux qui font sa réalité d'aujourd'hui."

Donc comme partout, on ne les mettra pas tous dans le même panier, il y a prafiste et prafiste ! Il y a déjà celui qui dit gentiment "Plus rien à faire ! " et l'autre plus en colère qui crie "Plus rien à foutre !"
Nous trouverons par exemple cet ancien militant qui a longtemps oeuvré au sein d'un parti politique, ou d'un syndicat, et qui pendant longtemps a cru pouvoir "faire bouger le système de l'intérieur"... et qui un jour a cessé de croire au Père-Noël.

Pierre Tourev écrit : "Grossir le flot de "prafistes", c'est renforcer l'idée que la démocratie représentative a atteint ses limites et est dépassée."

Le problème avec les limites, c'est que la plupart du temps on ne les voit pas. Certains s'autorisent même à croire qu'il n'y en aurait pas, et souvent on ne les voit que lorsqu'elles sont dépassées. Trop tard !
Quoi qu'il en soit une chose est certaine, c'est que notre démocratie va mal. Nos démocraties vont mal !

Le développement de ce Prafisme, tout comme depuis un moment le vote blanc et l'abstention, représentent évidemment des risques.
Mais ces 3 phénomènes combinés, que la plupart s'accordent à déplorer, peuvent aussi être le déclencheur d'un sursaut salvateur. Un mal pour un bien. Cela peut permettre à ceux qui tiennent aujourd'hui les rennes, et qui prétendent défendre la démocratie, la République... de modifier au plus vite les institutions afin que le peuple s'implique sérieusement et efficacement dans la chose politique.

La probabilité que ce miracle s'opère est, me semble t-il... un peu plus élevée que celle que ces millions de cons-ommateurs endormis devant TF1, se réveillent et fassent l'effort de libérer une partie de leur "temps de cerveau disponible" vendu à Coca-Cola, pour le consacrer ne serait-ce qu'au développement de leur esprit critique.

Cet esprit critique évidemment indispensable à la compréhension du Monde, pour faire le tri dans ce fatras d'informations et de désinformations, pour se protéger de la propagande et analyser ces "Quelques réflexions pour ne plus désespérer de la politique" que nous a brillamment développées Pierre Tourev dans son article.

Bien entendu, il y a aussi le risque que le Je-m'en-foutisme se généralise, et progresse d'une façon mortifère, comme un cancer. Le Je-m'en-foutisme a déjà atteint d'autres domaines tout aussi importants dans le vivre-ensemble, comme les valeurs, la morale, la sagesse, la spiritualité...

Le JE-M'EN-FOUTISME n'étant en fait qu'un symptôme du nihilisme, et le nihilisme ne semblant qu'être un des symptômes de la fin d'une civilisation.

Léon 65, 06/06/2017



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