Réaction au texte :
Réduire les inégalités en bridant l'accumulation du capital par l'impôt sur le revenu et l'ISF.
Votre étude est intéressante. Bien évidemment que ces fortunes sont indécentes, aberrantes, injustement acquises. Et qu'il serait encore plus indécent, injuste... qu'elles puissent être transmises pratiquement intactes.
Puisque vous ramenez ces fortunes colossales à leur équivalent en salaire annuel moyen, justement au sujet du seuil d'enrichissement admissible, je rajouterais qu'un salaire (journalier, mensuel, annuel) n'est finalement que le prix qu'on attribue à une fraction d'une vie.
Pour quelle raison la vie d'un grand patron ou d'un footeux, aussi talentueux soit-il, aurait plus de valeur que celle d'un petit employé ? Cela voudrait-il dire que la vie d'Untel vaudrait 2 fois, 5 fois, 20 fois... 400 fois plus, que la vie de tel autre ?
Alors on nous dira le talent, la rareté, le mérite, les risques pris etc. Certes, mais déjà ça ne saurait justifier ces rapports tout aussi aberrants que nous constatons.
Toutefois pour moi cette histoire de mérite ne tient pas la route. Nous sommes avant tout ce que le hasard a fait de nous. Bien sûr nous avons tous une marge de liberté, un "mal né" peut évidemment "réussir", l'inverse est plutôt rare. Donc je ne perds pas de vue qu'il n'y a aucun mérite d'avoir tiré le gros lot, d'être né du bon côté, avec tel ou tel talent. Ceci dit, je sais bien que cette idée est difficile à faire accepter. A commencer par ces gratteurs de jeux de hasard et autres passionnés de baballe dont le rêve est justement de devenir milliardaires.
Le pragmatisme nous oblige alors à nous en tenir à définir ce rapport "moralement admissible" : 10 - 20 - 30 ? Oui, pour moi ça devrait rester dans ces eaux là.
