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Crise du capitalisme financier


Se réapproprier la politique



La crise financière de 2008, commencée avec celle des "subprimes" en 2007, est une nouvelle crise du capitalisme telle que l'on en connaît cycliquement depuis le XIXe siècle. L'ultralibéralisme mis en place sous les régimes Thatcher et Reagan dans les années 1980, ne pouvait qu'accélérer le phénomène.

La voracité et l'obsession du gain du capitalisme financier gonflé comme une baudruche à force de spéculation pour toujours plus de profits, viennent de provoquer explosion en plein vol de celui-ci. Alors que les patrons des banques sautent avec leur parachute doré, le "marché " n'a pu que se raccrocher aux parachutes des Etats, autrefois dédaignés car considérés comme empêcheurs de gagner en rond. Le véritable slogan se révèle être : "individualisation des gains, mutualisation des pertes".

Pour avoir comme valeur fondamentale et comme but dans l'existence la possession de toujours plus de richesses, quitte à appauvrir des millions de personnes, l'ultralibéralisme vient de mener le monde au bord du gouffre. La crise est là et elle sera dure, aussi profonde que les tours du capitalisme financier sont hautes.

Désormais, plus rien ne pourra être comme avant. Nous allons entrer dans un autre monde sans que personne ne puisse savoir exactement de quoi il sera fait. En effet, c'est lors des crises qu'interviennent les grands changements. Contrairement à l'idée communément admise, l'histoire humaine n'est pas un long fleuve tranquille. Elle est cycliquement soumise à de grands et profonds bouleversements que ce soit au niveau des idées ou de l'organisation sociale. La relative stabilité des soixante dernières années a eu tendance à nous le faire oublier.

Nous sommes sans doute face à l'une de ces ruptures qui changent le sens de l'histoire, pour du meilleur ou pour du pire. Nous avons une chance unique de pouvoir agir pour éviter le scénario qui se profile, à savoir le capitalisme d'Etat, solution de rafistolage et transitoire qui remettra tôt au tard sur les rails un libéralisme débridé.

Ne laissons plus à la seule fausse gauche, celle qui a déjà montré son allégeance au système en place, le soin de défendre nos intérêts. Il est temps que les citoyens se réapproprient le domaine de la politique pour définir et promouvoir un autre modèle d'organisation de la société, rétribuant mieux le travail, fondé sur la liberté, la créativité, l'égalité des chances, la solidarité, la proximité, l'éducation…. Bref, un modèle fondé non plus sur l'« avoir », c'est-à-dire la possession, mais sur l'« être ».


Pierre Tourev, 18/10/2008



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