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Biographie de Guillaume ApollinaireGuillaume Apollinaire (Wilhelm de Kostrowitzky) est né à Rome d'un officier italien et d'une française originaire de la noblesse polonaise. Sa mère s'installe à Monaco en 1885 et il suit des études au lycée de Monaco, puis de Nice. En 1899, sa mère s'établit à Paris où il travaille comme employé de banque pour subvenir à ses besoins et compose ses premiers poèmes. En 1901, il part comme précepteur en Allemagne où il découvre les légendes et les paysages rhénans. A son retour à Paris en 1902, il publie l'Hérésiaque qu'il signe pour la première fois Guillaume Apollinaire. Il fréquente les milieux artistiques et devient l'ami d'artistes comme le Douanier Rousseau, Maurice de Vlaminck et Pablo Picasso qui lui fait connaître en 1907 le peintre Marie Laurencin avec laquelle il a une liaison passionnée jusqu'en 1912. Guillaume Apollinaire exerce les activités de journaliste, poète, critique d'art et conférencier. Il obtient son premier succès en 1913 en publiant Alcools qui rassemble tous ses poèmes depuis 1898. Il défend la même année la peinture contemporaine en publiant "Peintres cubistes, méditations esthétiques". En 1914, il s'engage comme artilleur dans l'armée française. Blessé à la tête en 1916, il doit être trépané et suit une longue convalescence. Guillaume Apollinaire meurt de la grippe espagnole, deux jours avant l'Armistice, le 9 novembre 1918 après avoir publié cette année-là Calligrammes, poèmes en forme de dessins et non soumis aux vers et aux rimes, dont il est l'inventeur. Il est enterré au cimetière du Père Lachaise, à Paris. Comme critique d'art, Guillaume Apollinaire a collaboré à plusieurs revues comme la Revue blanche, la Plume, le Mercure de France où il fait découvrir les avant-gardes de son époque : l'art naïf, l'art nègre, le fauvisme, le cubisme. Il est considéré comme un précurseur du surréalisme dont il a créé le nom. Pour lui, la création n'est fondée sur aucune théorie, mais doit venir de l'imagination et l'intuition et se rapprocher le plus possible de la vie, de la nature. "Je suis partisan acharné d'exclure l'intervention de l'intelligence, c'est-à-dire de la philosophie et de la logique dans les manifestations de l'art. L'art doit avoir pour fondement la sincérité de l'émotion et la spontanéité de l'expression : l'une et l'autre sont en relation directe avec la vie qu'elles s'efforcent de magnifier esthétiquement." (entretien avec Perez-Jorba dans La Publicidad). Quelques oeuvres :
- L'Enchanteur pourrissant (1909), - Alcools (1913), - Le Poète assassiné (prose, 1915), - Les Mamelles de Tirésias (pièce de théâtre, 1916), - La Femme assise (prose, 1917) - Calligrammes (1918). |