Présentation de l'éditeur :
"Se révolter, c'est courir à sa perte, car la révolte, si elle se réalise en groupe, retrouve aussitôt une échelle hiérarchique de soumission à l'intérieur du groupe, et la révolte, seule, aboutit rapidement à la soumission du révolté... Il ne reste plus que la fuite."
Henri Laborit pose, à la lumière des découvertes biologiques, la question de notre libre arbitre, de notre personnalité même. La politique, la société, tout prend dès lors une autre dimension.
"Mais l'angoisse était née de l'impossibilité d'agir. Tant que mes jambes me permettent de fuir, tant que mes bras me permettent de combattre, tant que l'expérience que j'ai du monde me permet de savoir ce que je peux craindre ou désirer, nulle crainte : je puis agir. Mais lorsque le monde des hommes me contraint à observer ses lois, lorsque mon désir brise son front contre le mode des interdits, lorsque mes mains et mes jambes se trouvent emprisonnées dans les fers implacables des préjugés et des cultures, alors je frissonne, je gémis et je pleure. [.] Je m'enferme au faîte de mon clocher où, la tête dans les nuages, je fabrique l'art, la science et la folie."
L'Eloge de la fuite - 1985, page 184
Henri Laborit (1914-1995), d'abord chirurgien, s'orienta ensuite vers la recherche fondamentale. Il a dirigé le laboratoire d'Eutonologie à l'hôpital Boucicaut, qui a fonctionné depuis 1958, en dehors de toute institution publique ou privée, par les seuls droits d'auteurs de l'exploitation par l'industrie pharmaceutique des brevets pris par le groupe. La biologie des comportements a conduit Henri Laborit à pénétrer dans le domaine des comportements humains en situation sociale, c'est-à-dire les sciences humaines (psychologie, sociologie, économie et politique).
Définition de révolte
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