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 Parole
de Toupinaute


Déni de réalité

Croissance et train de vie
nous conduisent dans le mur


(Ce texte est extrait du forum des Toupinautes, fermé depuis le 18/02/2021)


Je pense que la Toupie néglige quelque peu ce "petit" problème. L'écologie est certainement le sujet sur lequel ce phénomène s'observe le mieux, mais tout étant lié nous pouvons dire que nous vivons dans le déni. Que nous soyons grand ou petit, dominant ou dominé, à droite ou à gauche, au centre ou ni-ni, à différents degrés ce problème nous concerne tous.

Pas besoin d'être psy ou savant pour comprendre ce qu'est le déni. Le déni de réalité, ou déni psychologique, d'autres préfèrent employer le terme "dénégation", est un mécanisme de défense qui nous pousse à nier certains aspects de la réalité trop difficiles à supporter. En résumé, on sait mais on refuse d'y croire.

On sait notamment que nos dirigeants ne dirigent pas grand-chose, pour ne pas dire rien, que plus grand monde ne leur fait confiance. Mais non, à la première occasion on ronchonne après eux. Le comble étant qu'on s'obstine à les renouveler régulièrement en participant aux farces électorales qu'ils nous organisent si gentiment. A croire qu'on s'ennuierait s'ils n'étaient pas là, à croire qu'on a réellement besoin d'eux.

Aujourd'hui le citoyen moyen moderne dispose d'un arsenal matériel qui aurait rendu fou de jalousie n'importe quel roi Soleil. Mais non, on n'est pas content, on en veut davantage. Et pour cela on est prêt à tout, du moins c'est ce qu'on dit. Quand on est en colère on veut tout casser, on veut faire la révolution. Mais étant donné que le joli mois de mai est entrecoupé de ponts et de week-ends à rallonge, on la fera plus tard, après les vacances d'été et avant qu'il ne fasse trop mauvais. On ne va quand même pas risquer de choper la crève à battre le pavé sous la pluie et le froid, d'autant plus quand on sait que ça ne sert à rien.

On sait aussi que notre modèle économique ainsi que notre train de vie de petits-bourgeois, gentilshommes ou pas (Alain Accardo) nous conduisent dans le mur. Mais non, on persiste à faire comme si de rien n'était. La croissance et le sacro-saint pouvoir d'achat restent la priorité, il faudrait plutôt dire l'obsession. En pleine conscience des ravages environnementaux on en est même arrivé à imaginer une croissance verte (propre), pour dire si c'est grave. Ainsi on rêve d'énergies propres et abondantes, voire illimitées, de voitures et d'avions carburant à la poudre de perlimpinpin, de vaisseaux interplanétaires lowcost pour les vacances sur Mars. Bref pourvu qu'on puisse continuer à faire comme on fait, toujours plus vite, toujours plus loin, toujours plus con, pendant des siècles et des siècles, amen.

Léon 65, 03/04/2018



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