L'écotourisme

Il y a déjà un moment que le tourisme est un secteur très important dans l'économie, qu'il est devenu une véritable industrie, que les séjours au soleil ou ailleurs sont devenus des produits de consommation parmi tant d'autres. Le phénomène du tourisme de masse n'est pas nouveau, et depuis quelques années le low-cost vient rajouter toujours plus de consommateurs de voyages. (La junk-food ne concerne pas que l'alimentation.)

Or, nous ne pouvons plus ignorer les dégâts de ce tourisme de masse sur les cultures des populations locales et sur l'environnement. Et justement, aujourd'hui où l'on parle de plus en plus de l'état de notre environnement, où l'on se soucie du réchauffement climatique... on voudrait toutefois pouvoir continuer à consommer, et toujours plus, bien évidemment (c'est dur de se débarrasser des mauvaises habitudes...) consommer donc, mais sans abîmer notre petite planète. En fait, on voudrait le beurre et l'argent du beurre.

C'est ainsi que les produits de consommation ont été repeints en vert. Et le tourisme également.

"Écotourisme" : un oxymore de plus, qui se marie très bien avec le plus gros dans ce genre, le "développement durable". L'écotourisme, lui-même devenu une grosse industrie sur laquelle misent de nombreux pays ou régions.

Le tourisme, même affublé du préfixe "éco" restera une activité réservée à une minorité de nantis, ceux-là même qui par leur mode de vie saccagent la planète.
Il sera toujours synonyme de transports, bien souvent aériens, d'infrastructures et de nuisances.