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Tourpilles
Recueil de citations


Collectif

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"Il est temps de dire que la laïcité ne peut être cantonnée à un mode d'organisation sociale. Elle est porteuse d'un idéal, celui de l'individu - citoyen qui sait qu'il n'y a de savoir-vivre collectif que dans la confrontation librement débattue de convictions individuelles. Celui, également, de la durée assumée au travers de l'affirmation d'une aptitude permanente à tirer des leçons de l'histoire les éléments de construction d'un présent acceptable et d'un futur qui conserve sa place au rêve."
Jean-Michel Ducomte - Né en 1950 - La laïcité, 2016

"Le socialisme tout entier est orienté vers le futur. C'est avant tout un plan de reconstruction des sociétés actuelles, un programme d'une vie collective qui n'existe pas encore ou qui n'existe pas telle qu'elle est rêvée, et qu'on propose aux hommes comme digne de leurs préférences. C'est un idéal. Il s'occupe beaucoup moins de ce qui est ou a été que de ce qui doit être... Il aspire à une refonte complète de l'ordre social."
Emile Durkheim - 1858-1917 - Le socialisme, 1895

"Culpabilisation et dévalorisation constituent des entraves à l'action sociale collective, non seulement parce ce que les acteurs n'ont pas confiance en leur capacité d'action, mais parce qu'ils répugnent à se reconnaître dans une identité collective négative, et à se faire connaître à travers elle. C'est la honte de se voir semblable à ceux qui sont méprisés, et que l'on méprise soi-même, qui empêche de s'unir pour agir ensemble."
Vincent de Gaulejac et Isabel Taboada - La lutte des places - 1994, page 206

"Culture d'entreprise, sérénade des "grands équilibres", amour de la mondialisation, fascination pour l'argent et pour ceux qui en possèdent, prolifération des chroniques boursières, réquisitoire incessant contre les conquêtes sociales, acharnement à culpabiliser les salariés au nom des "exclus", terreur des passions collectives : cette gamme patronale, mille institutions, organismes et commissions le martèlent. Mais les médias, qu'ils soient de droite ou qu'ils se disent de gauche, lui servent de ventriloque, d'orchestre symphonique au diapason des marchés qui scandent nos existences."
Serge Halimi - Né en 1955 - Les nouveaux chiens de garde, 2005

""Réussir" est devenu l'obsession générale de notre société, et cette réussite est mesurée par notre capacité à l'emporter dans des compétitions permanentes. Il est pourtant clair que la principale performance de chacun est sa capacité à participer à l'intelligence collective, à mettre en sourdine son "je" et à s'insérer dans le "nous", celui-ci étant plus riche que la somme des "je" dans laquelle l'attitude compétitive enferme chacun. Le drame de l'école est d'être contaminée par une attitude de lutte permanente, qui est à l'opposé de sa finalité."
Albert Jacquard - 1925-2013 - Mon utopie, 2006

"La proposition de baisse de la consommation matérielle peut sembler provocante dans le bain idéologique dans lequel nous sommes plongés. Mais, aujourd'hui, l'augmentation de la consommation matérielle globale n'est plus associée à une augmentation du bien-être collectif - elle entraîne au contraire une dégradation de ce bien-être."
Hervé Kempf - Comment les riches détruisent le monde, Manière de voir n°99, Juin-Juillet 2008

"En substituant le désir individuel subjectif au besoin - qui peut, lui, être objectif, collectif, et dont on peut donc discuter - l'économie a en même temps rendu impossible la construction d'un bien commun. Et cela parce qu'elle a décidé souverainement que l'utilité ne pouvait être déterminée qu'à partir de la multiplication infinie de désirs, tellement spécifiques, incomparables et particuliers qu'il sera impossible de les agréger, voire de les comparer."
Dominique Méda - Qu'est-ce que la richesse ? - Page 50 - 1999

"Préférant l'opinion sondée à l'opinion mobilisée, les sondages de popularité à l'exposition des arguments, en quête de "bons clients", à l'affût des "personnages", et encourageant les individus face aux collectifs, les médias attendent de l'opinion sondée (simple agrégat de réponses qui n'ont qu'une valeur d'indices) qu'elle leur dise ce qu'elle pense de l'opinion mobilisée dont ils écoutent à peine les arguments. De là, une profusion de sondages sur la popularité des mobilisations sociales et, en guise de "cahiers de doléances", quelques sondages sur le contenu des réformes proposées. A défaut de pouvoir faire dire aux sondages à peu près n'importe quoi, tout est permis quand il s'agit de choisir les questions et de ficeler les commentaires : questions biaisées, absurdité, incohérence, partialité."
Henri Maler et Mathias Reymond - Médias et mobilisations sociales, 2007

"[Les fondamentalistes du marché : ] Même lorsque leurs idées ne rencontrent pas le succès, ils n'abandonnent jamais. Ils se regroupent, définissent des stratégies et mettent l'argent qu'il faut sur la table, ils n'en manquent pas. Leur motivation ? La cupidité en grande partie. Mais aussi une volonté de reconnaissance sociale. Et un gros ego ! Ils se perçoivent comme des gens brillants ayant réussi. Ils ne veulent pas qu'on leur dise que leur business tue des enfants, provoque des crises financières, de la pauvreté. L'histoire nous enseigne que l'on ne peut laisser ces businessmen faire ce qu'ils veulent. Il faut réguler leurs activités au nom du collectif, c'est la raison pour laquelle nous avons besoin des gouvernements."
Naomi Oreskes - "Les fondamentalistes du marché n'abandonnent jamais" - Alternatives Economiques - n°444, mars 2024

"La théorie économique justifie l'existence des marchés par leur effet positif supposé sur le bien-être collectif : ils inciteraient les offreurs à produire des biens de bonne qualité à des prix bas. Pour cette raison, et pour cette raison seulement, en tant qu'ils travaillent à l'intérêt général, les profits privés sont tolérés. Il est important de rappeler cette évidence à une époque où le profit semble être devenu une valeur absolue, bonne en elle-même. Or, si on en juge la finance de marché du point de vue de l'intérêt général, on ne peut imaginer échec plus complet."
André Orléan, directeur de recherche au CNRS - Pourquoi tant de crises ?, Alternatives économiques, hors série n°87, 1er trimestre 2011



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