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Biographie de Louis BlancLouis Blanc est le fils de l'inspecteur général des finances du roi d'Espagne, Joseph Bonaparte, frère de Napoléon Ier. Peu après la Révolution de 1830, qui ruine sa famille, Louis Blanc se rend à Paris et s'inscrit au parti républicain. Pour gagner sa vie, il est précepteur du fils d'un constructeur de machines à Arras. Il découvre la classe ouvrière et se rallie progressivement à sa cause. Louis Blanc devient journaliste et travaille au journal "National" puis au "Bon Sens" où il est rédacteur en chef. En 1839, il fonde la "Revue du Progrès" qui défend l'extension du suffrage universel. Dans "Organisation du travail" (1840), Louis Blanc critique l'économie libérale et la concurrence exacerbée qui laissent mourir ceux qui n'ont rien. Il s'en prend aux patrons et exhorte les ouvriers à lutter et à s'associer pour défendre leurs droits et éviter la misère. Pour lui, l'évolution de l'économie doit être guidée par la fraternité. Il préconise, en parallèle aux entreprises privées, la création d'associations ouvrières de production, les ateliers sociaux, à but lucratif, qui seraient contrôlées par l'État la première année. En publiant en 1841, "L'Histoire de dix ans" (1830 à 1840), Louis Blanc acquiert une réputation d'historien pamphlétaire. En 1843, il participe à un journal d'opposition, "La Réforme". Après la Révolution de février 1848, Louis Blanc devient membre du Gouvernement provisoire de la IIe République. N'ayant pu obtenir un ministère du travail, il est chargé d'une commission pour les travailleurs, sans budget et sans pouvoir réel. Il tente de mettre en oeuvre ses idées : associations, conciliations entre les patrons et les salariés, propositions de projets de loi. Mais après le succès des conservateurs en avril 1848, il est écarté du gouvernement pour ses idées socialistes. Soupçonné d'avoir participé aux émeutes de juin 1848, il doit s'exiler en Angleterre jusqu'en 1870. Elu député à l'Assemblée nationale, en 1871, Louis Blanc s'oppose à la Commune de Paris parce que, à ses yeux, elle viole la légalité. Il est réélu député d'extrême gauche en 1876, mais perd de son influence dans les débats parlementaires. Avec Victor Hugo, il soutient en 1879 le projet d'amnistie des communards. Quelques oeuvres
- L'Histoire de dix ans : 1830 à 1840 (1841), - Catéchisme des socialistes (1848), - L'Histoire de la Révolution de février 1848, - Les Lettres d'Angleterre, - L'Histoire de la Révolution française. |