Présentation de l'éditeur :
Que renferme l'expression "démocratie participative" ?
N'est-elle pas un pléonasme toute démocratie n'appelle-t-elle pas une participation de tous ?
La démocratie participative peut-elle encore, en ce cas, être légitimement opposée, et comme "démocratie directe", à la démocratie représentative ? Ne traduit-elle pas plutôt une forme de populisme ?
Quelle consistance donner à ce qui pourrait constituer une très belle proposition politique remettre la participation au coeur d'un nouveau projet politique ? Et face à quelle menace contre la démocratie ? Et que dire, et de cette menace, et de l'actuelle mise en oeuvre d'une "démocratie participative" dans la campagne électorale ? Celle-ci peut-elle remédier à la crise de défiance des citoyens ?
La participation est-elle réductible à une prise de parole puis à un bulletin dans une urne ? En quoi les technologies dites collaboratives peuvent-elles contribuer à la mise en oeuvre d'une nouvelle sorte de démocratie, et en quoi ne peuvent-elles pas y suffire ? La participation ne concerne-t-elle pas l'organisation de toute l'économie politique industrielle telle qu'elle se met en place en ce début de XXIe siècle ? Chacun ne sent-il pas que, faute d'une nouvelle participation des hommes à la construction de leur avenir dans toutes ses dimensions, et comme nouvelle forme de civilisation, le monde court à sa perte ?
Marc Crépon est philosophe, directeur de recherche au CNRS. Il a publié dernièrement Altérités de l'Europe (Galilée, 2006).
Bernard Stieger est philosophe. Il préside l'association Ars Industrialis qu'il a fondée avec Georges Collins, Marc Crépon, Catherine Perret et Caroline Stiegler. Il a publié dernièrement "La Télécratie contre la démocratie" (Flammarion, 2006).
(*) Le prix est indicatif. Il a été relevé à un instant donné et peut varier dans le temps ou selon les rééditions. A confirmer auprès de votre distributeur habituel.
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