Présentation de l'éditeur
Comment concilier les exigences de la liberté individuelle et de la réforme sociale ? Cette question posée au début du XXème siècle est plus actuelle que jamais, et ce n'est pas sans raison que l'on redécouvre l'oeuvre de Célestin Bouglé (1870-1940). Parmi les maîtres de l'école française de sociologie, il fut aussi un militant pacifiste, dreyfusard et pionnier de l'éducation populaire. Il développe une conception du vivre-ensemble dont le pivot est l'Etat républicain, qui définit les conditions de la tolérance entre des sujets ayant des conceptions différentes de ce qui est moralement bon. Ce respect des différences, qui l'amène à combattre la philosophie des races, lui permet de fonder une philosophie de la solidarité déplaçant l'idéal de l'égalité tel qu'on le pensait jusque-là ; l'idée de l'égalité des hommes ne concerne pas la façon dont la nature les a faits, mais bien celle dont la société doit les traiter.
Alain Policar, agrégé de sciences sociales, enseigne à la faculté de droit et de sciences économiques de Limoges.
Célestin Bouglé (1870-1940) est un philosophe et sociologue français. Il fut professeur de sociologie à la Sorbonne en 1901 et il dirigea l'École normale supérieure à partir de 1935. Défenseur de la sociologie comme science positive dans la lignée d'Auguste Comte, Bouglé fut également un républicain militant, engagé dans les luttes sociales de son temps : l'affaire Dreyfus, la Grande Guerre. Dans ses travaux il s'est efforcé de concevoir une sociologie ayant pour fondement une morale laïque et libérale qui n'est pas étrangère à ses positions politiques.
(*) Le prix est indicatif. Il a été relevé à un instant donné et peut varier dans le temps ou selon les rééditions. A confirmer auprès de votre distributeur habituel.
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