Présentation de l'éditeur :

- Quand les coopératives (Scop) se débarrassent des actionnaires et deviennent un outil de transformation sociale.

- Lorsque des salariés gèrent eux-mêmes leur entreprise, un nouveau monde se dessine.

Lorsque l'entreprise fait faillite ou ferme en raison d'une logique financière, le chômage et la disparition de l'outil de travail n'est pas l'avenir inéluctable auquel sont condamnés les salariés. Une autre issue est possible : la reprise de la production par les salariés eux-mêmes et l'émergence d'une entreprise sans patron.

En 2012, un milliard de personnes étaient membres de coopératives dans plus de 90 pays, soit plus de 12% de la population mondiale, et un million de coopératives dans le monde employait 100 millions de personnes.

Mais ce phénomène massif recouvre des réalités différentes et les champs d'intervention distincts (coopératives de consommation ou de production par exemple).

Pour nombre de ces structures, leurs fonctionnements se rapprochent d'une entreprise presque normale, même si elles se revendiquent de l'économie sociale. Cependant, de plus en plus, de nouveaux acteurs du champ coopératif entendent s'affranchir des lois du capitalisme, rompre avec les usages du fonctionnement d'une entreprise et ouvrent la voie à une alternative au système dominant.

C'est ce secteur dynamique, innovant et en rupture avec une certaine conception accommodante du rôle et du fonctionnement des coopératives que privilégie ce livre.

Cette nouvelle forme de coopérative se développe depuis plusieurs années en Europe et ailleurs, notamment en Amérique latine (Voir le livre d'Andrés Ruggeri, "Occuper, résister, produire", paru en avril 2015 aux éditions Syllepse). Une nouvelle démocratie sociale se construit alors et la production n'est plus soumise au diktat du profit.

Dans certaines de ces expériences, les exigences écologiques sont aussi prises en compte et la qualité des produits profite alors au consommateur. Une nouvelle façon de produire et de consommer s'invente.

La volonté des salariés de vouloir prendre en main son destin, plutôt que de s'en remettre à de nouveaux "repreneurs", dont ils n'ont rien à attendre, est souvent à l'origine de ces multiples reprises d'entreprises.

Un tour d'horizon en France, en Grèce et en Italie, en Espagne de ces nouvelles coopératives nous est proposé par l'auteur.

À l'issue de cet examen détaillé, Benoît Borrits démontre, exemples et chiffres à l'appui, que loin d'être un handicap, une entreprise dirigée par ses salariés a plus de change de survie qu'une société de capitaux.

Ainsi, les nombreux exemples de reprises ne doivent plus être considérés uniquement comme un acte défensif pour protéger les emplois. Elles sont également l'aboutissement d'une démarche qui vise à se débarrasser de la logique des actionnaires et à mettre en avant de nouveaux critères socialement et écologiquement responsables dans la production.

L'auteur interroge également la "panne" du modèle néokeynésien et démontre en quoi ces expériences peuvent constituer une alternative en mouvement à un modèle en crise et un débouché aux luttes sociales. Enfin, l'auteur développe des propositions économiques concrètes qui faciliteraient les reprises dans une perspective de généralisation et de transformation sociale.

Un autre avenir pourrait alors s'inventer : les coopératives en sont les premières marches.


Benoît Borrits, animateur de l'association pour l'Autogestion (www.autogestion.asso.fr), est journaliste, chercheur indépendant et membre du conseil scientifique d'Espaces Marx. Il a suivi en France depuis 2010, les différentes expériences de reprises d'entreprises par les salariés en coopératives.




(*) Le prix est indicatif. Il a été relevé à un instant donné et peut varier dans le temps ou selon les rééditions. A confirmer auprès de votre distributeur habituel.