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La bibliographie de la Toupie

Europe :

la dictature de l'austérité

Ouvrage collectif

Editeur : Editions du Croquant, Broissieux

Revue Savoir/agir n°23.
2013 - 126 pages - 10 euros*
ISBN-13 : 978-2365120227


Auteurs : Patrice Bessac - Annie Collovald - Keith Dixon - Cédric Durand - Pierre Khalfa - Frédéric Lebaron - Gérard Mauger - Anne-Sophie Petitfils - Antoine Vauchez - Louis Weber.


Introduction

Quelle que soit la façon dont on l'exprime, l'Europe est de plus en plus perçue comme une construction lointaine, hostile aux citoyens, source de politiques néfastes pour les populations et, singulièrement, pour les salariés.

Les réunions successives du Conseil européen sont présentées par les médias comme autant d'échecs, laissant entendre que les chefs d'État seraient incapables de trouver des solutions à la crise qui touche l'Europe mais qui est aussi une crise de l'Europe. C'est en partie un leurre visant à dissimuler le fait que les politiques d'austérité sont imposées dans tous les pays membres de l'Union européenne. Après les référendums en France et aux Pays-Bas et le rejet du projet de Traité constitutionnel européen en 2005, la "législation" européenne est en effet en train de changer à marches forcées sous l'effet de la crise. Après l'entrée en vigueur du Traité de Lisbonne en décembre 2009, les pactes et traités se sont multipliés, au prétexte de venir en aide aux pays en difficulté et de tenter de "sauver" l'euro. En réalité, ces dispositifs visent tous à contraindre les États membres à généraliser les politiques d'austérité et, à travers elles, à casser définitivement ce qui reste du modèle social européen, le droit du travail, les services publics, etc.

Le plan de "sauvetage" de Chypre, adopté au forceps et au petit jour le 25 mars 2013, va plus loin que les mesures imposées par la Troïka (Banque centrale et Commission européennes, Fonds monétaire international) jusqu'ici à d'autres pays de la périphérie Sud de l'Union européenne ou à l'Irlande.

On peut certes se réjouir que la résistance dans l'île, marquée par le vote unanime du Parlement, ait contraint la Troïka à renoncer à taxer les petits déposants, comme il en était question dans la première mouture du plan, particulièrement scandaleuse de ce point de vue. S'il n'est pas question de se plaindre ici du fait que les plus gros clients des banques chypriotes vont y laisser des plumes, on notera cependant que sont épargnées les banques européennes, notamment allemandes, qui ont pourtant et pendant des années tiré profit du paradis fiscal que constituait Chypre. Et en fin de compte, comme c'est le cas en Grèce, au Portugal ou en Irlande, ce sont finalement les Chypriotes qui vont payer les conséquences de l'effondrement de l'économie qui sera la conséquence immédiate de ce "sauvetage".

Cet épisode a montré aussi l'ampleur de la dérive vers une gestion autoritaire de l'Union européenne. Pour la première fois en effet, c'est un organisme non élu, la Banque centrale européenne, qui a dicté ouvertement les termes de l'accord, adressant au passage un véritable ultimatum au Parlement élu de Chypre. Celui-ci, qui avait rejeté le plan initial une semaine auparavant, n'aura même pas à se prononcer cette fois, les lois nécessaires à la mise en oeuvre du plan ayant déjà été adoptées. [...]




(*) Le prix est indicatif. Il a été relevé à un instant donné et peut varier dans le temps ou selon les rééditions. A confirmer auprès de votre distributeur habituel.


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