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Eviter les pièges de la pensée : Les biais cognitifs
Biais de corrélation illusoire
Le biais de corrélation illusoire est un biais cognitif qui consiste à imaginer un lien entre deux évènements ou deux types d'évènements alors qu'il n'y en a pas ou à exagérer ce lien. Autres formulations possibles : biais de fausse corrélation ou biais de corrélation trompeuse.
Ce biais cognitif a été étudié en 1967 par les psychologues américains L.J. Chapman et J.P. Chapman qui ont montré à des étudiants et à des psychologues des diagnostics fictifs de patients atteints de troubles psychiques, accompagnés d'un dessin d'une personne prétendument réalisé par ces patients. Les sujets soumis à l'étude (étudiants et psychologues) ont surestimé la fréquence des signes présents dans le dessin (caractéristiques corporelles) en fonction de la pathologie attribuée au patient.
Exemples de corrélations illusoires (démenties par des études scientifiques) :
- Pleine lune et suicides et Pleine lune et accouchements. La probabilité de l'apparition de certains évènements pendant la pleine lune est surestimée.
- Signes astrologiques et traits de personnalité (horoscope).
- Douleur d'arthrite rhumatoïde et condition météorologique. Cette supposée corrélation a été invalidée par l'étude de Donald A. Redelmeier (Université de Toronto) et Amos Tversky (Université de Stanford) en 1996.
- Prise de médicaments sans principe actif et sensation d'aller mieux (effet placebo).
Très fréquent, ce biais cognitif intervient dans de nombreuses situations : croyances populaires, superstitions, proverbes, erreurs de diagnostics médicaux, préjugés, stéréotypes, etc. Il aurait pour origine le fonctionnement de la mémoire qui rend plus facilement accessibles les souvenirs lorsqu'ils sont associés à des évènements marquants ou peu fréquents. L'individu fonde ainsi son analyse sur un échantillon trop faible d'informations et s'en contente, par simplification. Inversement, si l'individu s'attend à ce qu'il y ait un lien entre deux évènements, il ne remarquera et ne mémorisera que les coïncidences qui vont dans ce sens, ce qui aura pour effet de renforcer sa "croyance" initiale (biais de confirmation d'hypothèse).
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