A propos de la consommation

Une petite question sur le texte des besoins/désirs : vous dites que lorsque enfin on a cessé l'aliénation exercée par les médias (télévisuelle entre autre) on peut considérer notre achat comme un choix libre. Je me questionne juste, dans quelle mesure peut on dire qu'il s'agit réellement d'un choix personnel, étant donné que ce besoin a été créé de toute pièce par nos chères multinationales, mais en même temps rejeter tous ces outils que l'on peut juger superflus, c'est extrême, on ne peut pas non plus rejeter la société toute entière (pour ne pas dire les pays développés voire même les PVD).

Donc la question reste comment concilier les deux ? Bien avidement je suis la première à rêver à tous ces objets avec lesquels on m'harponne tout en sachant pertinemment que je ne me les offrirais que sous de lourds crédits... Là encore ne retombe-t-on pas non plus sur le bouc émissaire en rejetant notre malléabilité sur ces hommes qui ne font que l'exploiter. Ces individus qui se gardent bien de goûter leur propres remèdes et se réservent les ballets et les opéras.

Par ce biais ne maintiennent-ils pas les gentils consommateurs, (qui a dit vache à lait) dans cet état larvaire qui nous fait rêver, avachis dans le canapé, au nouvel écran plasma pour encore mieux s'abrutir, et sous crédit bien sûr, ainsi encore cantonné à cet unique divertissement de nos chaumières. En évitant bien entendu de parler, d'échanger autre choses que les dernier résultats sportifs, la météo ou le film du soir qui maintiendra bien notre état léguminal au combien malléable.

Avec bien sur, ce dernier point étant très important, toute la frustration accumulée avec tous ces "biens" inaccessibles n'a d'autre origine qu'un bouc émissaire. Diviser pour mieux régner fait vraiment office de loi de nos jours.